Quelles sont les risques des fumées et des gaz ?
Informations générales sur les dangers des fumées et des gaz
La soudure n’est pas une activité sans risque pour le salarié. Bien au contraire, les risques sont multiples : radiations lumineuses dangereuses pour les yeux, dégagement de chaleur et de produits chimiques pouvant
endommager la peau, problèmes liés au bruit et à la manutention…
sans parler des risques d’incendie et d’électrocution. Néanmoins, il existe néanmoins un facteur de risque plus pernicieux : Risques des fumées de soudage.
S’il est facile de se protéger du risque du “coup d’arc “, il est moins aisé de le faire pour les émissions de particules très fines et de gaz. Les fumées de soudage ont une composition complexe, variable selon la nature des métaux et les procédés employés. Les fumées sont classées
2B, cancérogènes possibles pour l’homme.
En plus d’être toxiques, ces fumées provoquent des désagréments. Elles peuvent irriter les yeux, être inhalées et provoquer des nausées, des sensations de vertiges, voire des dommages chroniques sur les voies respiratoires, les poumons ou le système nerveux central. Elles peuvent également s’avérer très dangereuses selon la nature des matériaux (chrome, nickel, etc.).
Les fumées et les gaz sont cancérogènes !
De plus, ces fumées sont classées 2B, cancérogènes possibles pour l’homme, par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Parmi leurs constituants, certains métaux, ou leurs composés, sont Cancérogènes, Mutagènes ou Reprotoxiques (CMR) dans la classification réglementaire européenne.
Les concentrations en fumées de soudage mesurées ne varient que très peu en fonction de la technique de soudage utilisée ou du métal travaillé. Cependant, la composition de ces fumées est très liée au métal. Par exemple, les soudures sur l’acier galvanisé dégagent quasi exclusivement des poussières de Zn alors que pour le travail sur acier les moyennes de concentration en Pb et Cd dépassent largement les VLEP.
Pour cette raison, les experts recommandent d’effectuer la soudure avant le traitement des surfaces.
Comme se protéger des risques des fumées lors du soudage ?
En réduisant l’exposition du soudeur à la fumée :
Le facteur le plus important à l’exposition de la fumée de soudage est la position de la tête du soudeur par rapport au nuage de fumée lors du soudage à l’arc électrique avec électrodes enrobées ou fil fourré.
Quand le nuage de la fumée de soudage enveloppe le visage du soudeur, le niveau d’exposition est très important.
Les soudeurs doivent être conscients du problème et garder leurs têtes à l’extérieur du nuage de fumée de soudage. La forme du casque de soudeur affecte également la quantité d’exposition à la fumée.
En assurant une ventilation normale :
La ventilation normale se produit par un courant d’air lorsque les portes ou les fenêtres sont ouvertes. La ventilation générale est la plus efficace en renouvelant l’air ambiant.
Quelles sont les recommandations pour optimiser la protection des soudeurs ?
La ventilation normale peut garder des concentrations de contaminant dans des niveaux admissibles. Ceci permet de réduire les risques des fumées si les conditions suivantes sont respectées :
- La hauteur de plafond est supérieure à 4 mètres
- Une zone de travail de plus de 300 m3 par soudeur
- Le local de soudure est exempt de cloisons ou de barrières structurales qui obstruent de manière significative la ventilation d’air.
- Eviter de réaliser les travaux de soudure dans un secteur confiné.
Quand la ventilation normale est insuffisante, des ventilateurs mécaniques ou des aspirateurs de fumées peuvent être utilisés pour forcer et diriger la quantité exigée d’air dans le local ou le bâtiment.
En plus, l’efficacité de la ventilation générale dépend de la quantité d’air frais introduite dans le bâtiment par rapport à la quantité d’air souillé et de fumées de soudage extraite du même bâtiment.
Comment choisir une méthode de ventilation ?
Une ventilation forcée ou une aspiration est primordiale, pour les travaux de soudage occasionnant des fumées importantes.
Seul l’air propre et respirable est utilisable pour assurer une ventilation.
En effet, la ventilation doit garantir un taux de contaminants le plus faible possible en accord avec le s niveaux indiqués par les directives de l’hygiène du travail.
De plus, cette ventilation doit permettre une circulation d’air et une aspiration des gaz et fumées autour de la zone du casque du soudeur.
Quelles sont les différentes méthodes de ventilation pour palier aux risques des fumées ?
Plusieurs méthodes de ventilation sont disponibles dans le commerce :
- Le casque de soudeur enveloppant complétement le visage avec ventilation intégrée autonome
- Les hottes aspirantes
- Les extracteurs
- Les aspirateurs-filtreurs autonomes à décolmatassions automatique
Quelques ventilateurs en image
Petites précisions sur les espaces confinés :
Il faut porter une attention particulière sur les espaces confinés. Ces derniers correspondent à des endroits dans lesquels il y a peu ou pas de la ventilation, et la concentration de contaminants peut être très importante.
Alors, cet environnement toxique expose les soudeurs travaillant dans des espaces confinés à des risques importants pour leur santé. Une ventilation adaptée permet d’assurer une atmosphère sécurisée. Par convention, celle-ci est acceptable, lorsque le taux d’oxygène est entre 19 et 23 %. Cette mesure est possible avec un oxymètre. Donc, cet appareil est fortement recommandé pour juger la qualité de l’air.
Quelques exemples d’espace confiné :
- Intérieur d’une capacité d’appareil chaudronné
- Petites salles fermées
- Compartiments de navires
- Réservoirs de stockage
Pour information
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