Les procédés de soudage ne peuvent pas être abordés sans avoir préalablement donné une définition du soudage. En effet, différents procédés dit de soudage ne font pas parties de la famille du soudage. Donc, afin d’éviter tout abus de langage, et ne traiter ici, principalement, que les procédés de soudage, certaines notions doivent être rapidement traitées en introduction.
Définition du soudage pour introduire les procédés de soudage
En accord avec les normes françaises, le terme soudage
devrait s’appliquer uniquement pour un assemblage par fusion,
où le métal d’apport éventuel est de même nuance que le métal
de base. Dans tout le domaine du soudage, on emploie les
termes soudure-soudage pour les assemblages métallurgiquement homogènes comportant une fusion du bord des pièces à assembler.
En revanche, on emploie le terme soudo-brasage pour une opération dont
le processus opératoire est identique (travail de proche en proche), mais dont le métal d’apport est différent du métal de base, dont les bords ne subissent pas de fusion.
Alors que l’on emploie le terme brasage pour une opération exécutée grâce à un chauffage global des pièces (au four par exemple) et non de proche en proche. Cela impose bien évidemment que le métal d’apport soit différent du métal de base et fonde à une température moins élevée, la liaison étant obtenue par mouillage du métal de base.
Par conséquent, les procédés de soudage conduisant à un assemblage soudé seront principalement vues dans ce descriptif.
Définition de la soudabilité pour introduire les procédés de soudage
Il n’existe pas de définition unique. Toutefois la définition suivante semble la plus générale : La soudabilité est la propriété d’un matériau qui permet, lorsqu’on emploie un procédé de soudage donné pour un but donné, d’obtenir un joint continu en appliquant un mode opératoire convenable. C’est à dire que, la soudure ainsi obtenue doit satisfaire aux exigences imposées, quand aux propriétés locales de la soudure, et à leur influence sur la construction, dont la soudure fait partie.
la soudabilité dépend non seulement du ou des matériaux, mais
également le procédé de soudage avec son mode opératoire et la construction. Le tableau ci-dessous présente un résumé des facteurs et conditions à prendre en compte.
A ces facteurs il y a lieu d’intégrer le facteur humain, à savoir la formation (ou qualification) et la responsabilisation des opérateurs de soudage.
Classification des procédés de soudage
Critères de classification possible pour les procédés de soudage
Il est possible de classer les procédés de soudage de différentes façons:
- Type d’énergie utilisée
- Mode d’obtention de la continuité métallique.
- Milieu en contact au cours du soudage.
- Paramètres physiques
Soudage en phase solide
- Friction
- Ultra Son
- Explosion
- Pression à froid ou à chaud
- Diffusion
En soudage en phase liquide
Soudage par arc électrique
• Soudage à l’électrodes enrobées
• Soudage sous protection gazeuse :
o M.I.G
o M.A.G.
Fil fourré avec ou sans protection gazeuse
Automatique sous flux solide (arc submergé)
Sous gaz inerte avec électrode en tungstène :
o soudage T.I.G
o soudage par plasma
Soudage par résistance électrique
- Par point
- Sous bossage
- A la molette
- Goujons
- Bout à bout
- Vertical sous laitier
Soudage par faisceau
• Soudage par laser
• Soudage par bombardement électronique (F. E.)
Soudage par thermochimie
• Soudage par aluminothermie
• Soudage par gaz combustible
Soudage par Induction
En soudage par induction le chauffage est obtenu par des
courants induits qui circulent dans la pièce.
Lexique des procédés spéciaux suivant ISO 4063
Conclusion
Les procédés de soudage sont multiples. C’est pourquoi, je décrirais prochainement, dans plusieurs articles successifs les principaux procédés. Une synthèse sera enfin ajoutées afin de les comparer entre eux.
Enfin, j’aimerai terminer cet article en précisant qu’au cours de mon expérience, j’ai eu la chance de travailler (Etude, industrialisation et production) sur plusieurs procédés listés ci-dessus.